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Deux plaintes déposées aux prud’hommes contre la SPA de Montpellier, dont une pour harcèlement moral

 

Après le conflit entre la directrice et la présidence de l’association en 2021, la SPA est accablée par deux plaintes de ses salariés aux prud’hommes. « Problème managérial » vs « absence de preuves » : les avocats des deux dossiers en cours développent leur argumentaire.

Faute grave ou représailles

Véronique Gaudet, aide animalière et gardienne de refuge en CDI depuis 2016, dit avoir été injustement licenciée. La SPA lui reproche « une faute grave », à savoir le vol d’un trousseau de clefs.

Selon l’avocat, Maître Prunet, des vidéos de surveillance, certifiées par un notaire, seront présentées aux conseillers prud’homaux lors de l’audience qui aura lieu début février.

D’après l’avocate adverse Me Masotta, sa cliente est plutôt « une lanceuse d’alerte » qui aurait fait les frais de « représailles » et d’une « avalanche de sanctions » de la part de la direction.

Après avoir dénoncé le non-respect du protocole de désinfection face à une épidémie qui affectait les animaux au mois d’octobre, l’aide animalière a été avertie, mise à pied puis licenciée le 9 novembre 2023, alors qu’elle se trouvait arrêtée des suites d’un accident du travail.

La direction aurait également tenté de l’expulser de son logement de fonction « en pleine trêve hivernale », complète Me Masotta. À l’audience, l’avocate plaidera la nullité du licenciement ainsi que la réintégration de Mme Gaudet au sein des effectifs salariés.

Harcèlement moral

Me Masotta représente aussi Hervé Gomez, chargé de communication du refuge animalier. En arrêt maladie depuis l’été 2022, le salarié a porté plainte pour harcèlement moral en février 2023.

Depuis, l’association aurait tout fait pour l’éloigner, assure son avocate : « Ils ont coupé l’accès à ses mails, changé la serrure de son bureau, écrit des notes de service pour interdire aux autres salariés de le contacter… »

« La direction conteste les faits », réagit Me Prunet. L’avocat de la SPA dénonce une absence de preuves, et ajoute espérer, au nom de la SPA, que l’état de santé de M. Gomez s’améliore.

Pour Me Masotta, pas de doute : les conflits qui opposent la SPA à ses deux employés révèlent « le mode de fonctionnement surréaliste » de l’association.

En septembre 2021, un audit réalisé en interne par un expert conseil indépendant constatait des morsures répétées chez les salariés et une détérioration de leurs relations avec la direction. Quelques mois plus tôt, la directrice de la SPA était évincée par la présidente avant d’être réintégrée.

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